⚰️ Non, le free-floating auto n'est pas condamné à la faillite

Auto-partage : petit guide de rentabilité

Etre rentable, c’est le défi des opérateurs d’auto-partage. En témoigne le flot de sociétés en perdition dans le secteur de la mobilité…

S’il n’existe pas de recette miracle, voici 5 pistes à explorer pour faire du car-sharing un business lucratif. En voiture Simone !

1. S’inspirer de l’expérience Airbnb

À ses débuts en 2008 Airbnb était confronté au problème des maisons rendues sales, endommagées ou vandalisées. Mais avec le temps, l’entreprise a réussi à créer un sentiment de propriété partagée parmi ses utilisateurs. Comment ? Grâce à un travail d’éducation, des outils technologiques et des stratégies de gestion de communauté (relations publiques, évaluations des clients et des hôtes, processus de check-in/check-out, inventaire, etc.).

Pour le car sharing, l’objectif est le même : faire évoluer les mentalités et responsabiliser l’usager d’un véhicule comme s’il en était le propriétaire. Cela passe par une surveillance accrue des comportements répréhensibles, et la télématique devrait y contribuer et sanctionner les utilisateurs peu respectueux du matériel.

2. Limiter la logistique de recharge (carburant ou batteries)

En Allemagne, de nombreux services de partage de voitures sont économiquement viables. D’après l’association allemande d’auto-partage BCS six des dix plus grands fournisseurs de voitures partagées affichent des profits raisonnables. Comment font-ils ? Même si les modèles sont différents, il ressort que les opérateurs basés sur des stations bénéficient d'une activité plus rentable. Leur produit nécessite certes plus d’investissements au départ mais leur logistique de recharge est limitée sur le long terme.

Une autre piste : le développement de véhicules à batteries swappables permet de limiter la logistique de recharge des véhicules, tout en évitant la complexité des infrastructures de bornes de recharge. L’accès de Lime à la rentabilité grâce l’implémentation de batteries swappables sur ses vélos et trottinettes en est la parfaire illustration.

3. Miser sur l’expérience utilisateur

La rentabilité a deux leviers : les revenus et les coûts.

Pour les opérateurs, augmenter leur revenu peut se faire de deux manières :

• En obtenant plus de clients en étendant les zones de service. Mais ouvrir de nouvelles zones implique des coûts fixes supplémentaires.

• En augmentant leur taux d’utilisation et leurs prix. Cette solution est moins coûteuse et contribue plus facilement à la rentabilité.

De manière générale, les clients sont plus susceptibles de revenir si l’expérience utilisateur offerte est bonne, et ce dès la recherche d’un véhicule. D’où l’importance d’investir dans la technologie télématique qui permet d’offrir un parc avec une meilleure disponibilité des véhicules (en limitant la maintenance et l’indisponibilité au stricte nécessaire, et en optimisant la répartition des véhicules sur la zone d’opération notamment).

4. Investir dans la technologie télématique

Dans ce secteur, les principaux facteurs de coût sont les temps d’arrêt (cela comprend l’ensemble des moments où le véhicule n'est pas disponible pour les clients). Ces temps d’arrêt ont pour origine trois sources :

• Mauvaise géolocalisation du véhicule.

• Ravitaillement en carburant.

• Intervention du personnel d’exploitation sur le véhicule.

La solution ? Une technologie de télématique fiable et connectée 24/7 en ligne. Cette solution permet de :

• Délivrer des emplacements GPS précis.

• Evaluer en temps réel le niveau de carburant.

• Verrouiller et déverrouiller le véhicule.

On évite ainsi le retrait d’un véhicule en cas de doutes et les coûts liés à l’intervention physique du personnel sur le véhicule.

5. Optimiser l'utilisation des actifs

La gestion des cycles de vie des véhicules (achat, exploitation, vente) contribue de manière significative à la rentabilité de l'activité. Maintenir les véhicules en bon état c’est maximiser leur valeur de revente et assurer la satisfaction des clients.

Là encore, des solutions de télématique dédiées à l’auto-partage incluent la détection des dommages et leur signalement à l’opérateur. Cela contribue à une meilleure expérience clients, ces derniers profitant d’un véhicule en parfait état.

La sélection du véhicule est aussi un passage crucial pour permettre des réparations rapides et peu coûteuses, et minimiser le coût total d’utilisation.

En résumé, investir dans une technologie sur-mesure et s’inspirer des meilleurs sont gage de rentabilité. Le secteur de l’auto-partage peut donc se rassurer.

Source : Invers / Les Echos

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