😶‍🌫️ Loueur, pollueur?

Comment l'aviation Russe survit sans Boeing et Airbus

La résilience surprenante du trafic aérien russe face aux sanctions occidentales attire l'attention. Malgré le difficile passage d’une centaine à une quarantaine de connexions internationales, le marché intérieur russe se maintienT en concentrant dorénavant environ 70% du trafic aérien.

Après la “prise de guerre” en 2022 d’environ 600 avions appartenant à des loueurs occidentaux (principalement Airbus et Boeing), en septembre 2023 la flotte nationale s’est maintenue à un niveau pré-covid avec environ 1000 avions recensés et ce, malgré les sanctions.

Cependant, les conséquences à long terme des sanctions pourraient être sévères. Les subventions publiques massives, totalisant 172 milliards de roubles en 2022, maintiennent le marché aérien à flot, mais des signes de fragilité émergent. Les compagnies aériennes russes se tournent vers des réseaux alternatifs, souvent avec la complicité de pays comme l'Iran, la Chine, les Emirats Arabes Unis, la Turquie pour obtenir des pièces détachées depuis différents ateliers de démantèlement, une pratique courante dans l’aviation internationale. Néanmoins certaines pièces d'occasion mal contrôlées ou de manufacture douteuses soulèvent des inquiétudes quant à la sécurité des vols. Les experts indépendants notent que “le nombre d’accidents et d’incidents impliquant des appareils russes semble augmenter, mais les données exactes et récentes sont difficiles à obtenir”.

La tentative de développer des avions locaux, tels que le SJ-100 et le MC-21, se heurte à des défis importants. Les sanctions entravent l'approvisionnement en composants occidentaux nécessaires à la production, et les capacités de production sont insuffisantes pour répondre à la demande projetée.

Malgré le soutien de ses alliés, et notamment l’Iran qui est confronté au même problème, la Russie doit surmonter des obstacles technologiques, industriels et logistiques à sa souveraineté dans le domaine. Les tentatives de "russification" des avions existants, visant à réduire la dépendance aux composants occidentaux, semblent confrontées à des retards et à des doutes quant à leur réussite.

L'avenir de l'aviation russe demeure incertain. Les défis liés à la sécurité des vols, aux pièces de rechange douteuses, aux sanctions occidentales et aux difficultés du made in Russia mettent en péril la survie à long terme de l'industrie aéronautique russe. Les experts soulignent la nécessité d'une coopération internationale pour le développement technologique, soulignant que l'isolement actuel pourrait conduire à une impasse.

Source : L’Usine Nouvelle

Ton salon, en location

Airnest propose une solution permettant de meubler votre espace de vie sans avoir à investir dans des meubles coûteux et encombrants. Lancée durant l'été 2022, cette entreprise entend promouvoir une économie circulaire en favorisant l'usage plutôt que la propriété des meubles.

Contrairement à de nombreuses initiatives similaires qui ont échoué par le passé en raison de difficultés logistiques, Airnest a pour l’instant su relever ce défi grâce à des partenariats avec des entreprises spécialisées dans la logistique et le reconditionnement.

Airnest propose sur son site une large gamme de meubles et d'accessoires, sélectionnés en collaboration avec une dizaine de marques partenaires renommées. Leur catalogue comprend également des produits de décoration, de l'électroménager et de l'électronique grand public. Le canapé, article phare de leur catalogue, représentait en 2022 entre 40% et 50% de leur activité, suivi des tables à manger et des lits.

Cette offre s'adresse à une clientèle variée. Les expatriés, en attente de leurs meubles après une mission à l'étranger ou nommés en France, représentent une part significative des clients d'Airnest. Les propriétaires souhaitant meubler un appartement en location saisonnière, les étudiants et les jeunes actifs en mission sont également séduits par cette solution flexible et pratique.

Les durées de location proposées par Airnest varient de 3 mois à 24 mois. Les prix sont établis en fonction du nombre de meubles choisis et de la durée de location. Les premiers retours de meubles loués confirment la fiabilité du modèle d'Airnest, qui mise sur des meubles de qualité pouvant être réutilisés pendant au moins trois ans.

Airnest ambitionne de compter entre 3000 et 4000 clients dans Paris d'ici un ou deux ans, tout en envisageant déjà une expansion dans d'autres villes.

Loueurs, pollueurs ?

Calculer l'empreinte carbone est devenu essentiel pour les entreprises de location, afin de répondre aux attentes des pouvoirs publics, de mesurer leur performance et de définir des objectifs de réduction des émissions. Cependant, il n'existe actuellement aucune méthodologie commune pour évaluer l'empreinte carbone des entreprises de location d'équipements. Cela entraîne une absence d'harmonisation et de base de comparaison entre les différentes sociétés du secteur.

Pour remédier à cette situation, l'ERA (European Rental Association) s'est engagée à élaborer le premier guide de mesure de l'empreinte carbone spécifique à son secteur. Ce référentiel prendra en compte les particularités de l'industrie de la location, en incluant les émissions liées à l'utilisation réelle de l'équipement, à sa production, à son transport, ainsi qu'aux opérations de maintenance et de réparation. Il tiendra également compte des émissions générées par les déchets produits, tels que les huiles et filtres usagés, ainsi que les déchets et les rebuts d'acier.

Le guide de l'ERA permettra d'établir une méthodologie pour l'outil de calcul "Equipment CO2 Calculator". Il comprendra une liste et des définitions des catégories du protocole des gaz à effet de serre, une méthode de calcul des émissions de gaz à effet de serre dans toutes les catégories, ainsi qu'un ensemble standard de valeurs pour les éléments utilisés dans la méthodologie, y compris des données spécifiques à l'activité du secteur et des indicateurs d'émission pertinents.

La publication finale de ce guide est prévue pour mi-2024. Selon Michel PetitJean, secrétaire général de l'ERA, cette initiative ne profitera pas seulement à l'industrie européenne, mais servira également d'exemple pour toutes les entreprises de location d'équipements dans le monde. En effet, avec la mise en application de la directive européenne CSRD, toutes les entreprises de l'Union européenne devront rendre compte de leur impact social et environnemental à partir de l'année fiscale 2024, avec une publication des premiers rapports en 2025.

Ce guide de mesure de l'empreinte carbone permettra aux loueurs d'harmoniser leurs méthodes de calcul et de comparer leur impact environnemental de manière plus objective. Il contribuera également à renforcer la transparence et la responsabilité environnementale de l'industrie de la location d'équipements. En développant cet outil, l'ERA montre son engagement envers la transition vers une économie plus durable et responsable.

Source : Le moniteur

La citation de la semaine 🪶

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